Le chant des oiseaux
Géraldine Opsahl
Plus de vibration, plus de souffle
Où est l’envie où l’on s’engouffre ?
Le matin au réveil même
Le chant des oiseaux est vain
Plus d’élan, de vie, plus rien
J’ai le souffle court, tout s’éteint
La flamme qui vacille et soudain
Pas la moindre étincelle
Pas de piquant, plus de sel
Faut-il que je saigne ?
Faut-il que je cède,
Aux paradis artificiels ?
On voudrait retenir le vent sur nos visages
L’océan qui scintille et les beaux paysages
On voudrait retenir une main, une peau
Mais tout passe, tout passe
Tout coule au fil de l’eau
Le matin au réveil même
Le chant des oiseaux est vain
Et l’aube blême
On n’y peut rien
Pas le moindre frémissement
On se demande à quoi ça tient
On cherche un coin d’azur
Le bleu du ciel qui nous rassure
On cherche un son, un murmure
La chaleur d’une main pour guérir la blessure
Et c’est comme ça qu’on tient
Une vague, un frisson
Une vague inspiration
Une onde imperceptible
Et en l’âme de fond
Un battement fragile
On voudrait retenir le vent sur nos visages
L’océan qui scintille et les beaux paysages
Je voudrais retenir et tes mains et ta peau
Mais tout passe, tout passe
Tout coule au fil de l’eau.
Qui est Géraldine Opsahl ?
"J'écris des poèmes et des paroles de chanson inspirés de mon rapport aux autres et à la nature. Depuis peu, je m'essaie à la fiction sous forme de nouvelles en ayant à cœur de montrer les violences invisibles auxquelles nous sommes tous confrontés."