Pulsions viscérales
Lacô
VISCERE 1 : Marie-cloître, souvenir d’une passe
Viscère
serre moi
Étreinte passionnelle
cloison corporelle
Sexualité tangible
Échangisme indicible
Poison invisible
Vacarme farouche
elle est sur la touche
une larme à la bouche
On lui avait enlevé le désir
Mais Eros l’avait cueillie
Pourchassé par ses sbires
Dans une innocence inouïe
Faune de métal l’a fait jouir
Dans une quête identitaire évanouie
Le long de ses vaisseaux
Iel domptait l’animal-chaîne
Serpent à sonnette
Objet incorporé
L’épiderme résonnait de part ses pas
Au sein des dédales
D’une pulsion misogyne
VISCERE 2 : Maison décloisonnée,je te suis tu me fluide
Réfugions nous
en toi qui est si laid
tant que que le loup y est
Autant que possible
Valsons à travers les vitrines
Non pas pour une lèche assassine
Industrie décrépie
Flâneurs accroupis
Son cœur a déguerpis
Cachez ce sein
Que je ne saurais voir
A tâtons dans le noir
Eros Center
héros des senteurs
à l’ombre des jeunes
garçons en fleur
VISCERE 3 : Dessein des seins, effacement sain
Aphorisme de genre
Humanité en scission
Mutation à l’unisson
Gorgones du désir
permutent à en rougir
Jusqu’à aboutir
à un art de jouir
Cisgenre contemporain
six genres ne contemplent rien
Unisexe
Unique sexe
Entité non définie
Identité des filles nues
Comme des garçons
dont l’architecture mue
Visage absent
Sexe décontenancé
Voilà le portrait
D’un espace non genré